vendredi 27 octobre 2006

Google : objectifs et orientations 2006

Google : objectifs et orientations 2006


Philipp Lenssen, grand observateur de Google, a mis la main sur deux documents internes, qui dressent respectivement les grandes orientations 2006 et les principaux objectifs réalisés au terme du troisième trimestre.

En vrac :

* Pour améliorer la productivité de ses ingénieurs, Google met à la disposition de ses personnels un outil universel de recherche « contenant toutes les informations classées publiques générées par toutes les recherches effectuées sur Google. » À mon avis nous avons là une première explication de l'Ultimate Search Engine par Google, nom de code H9.

Ce n'est donc pas étonnant que Google avoue vouloir créer le meilleur laboratoire de recherche au monde en intelligence artificielle (IA) !

* Autre info intéressante, le désir de générer 10 MW d'énergie écologique, peut-être en construisant sa propre centrale (build 10MW of green power), ce qui ne serait pas de trop pour alimenter l'ogre en électricité...

* Réduire de 50% le "Borg disk waste", s'agit-il d'améliorer le rendement des grappes de serveurs lames, toujours en rapport avec le fameux data center de Google ? À moins que Borg ne se réfère à Star Trek, vu que les compères Page & Brin semblent des passionnés de science-fiction...

* Sans surprise, Google veut réduire le spam (dans les 20 langues les plus utilisées) (d'où probablement EFIGSCJKR), booster son système de pub, le contenu et l'aspect communautaire, l'innovation, etc.

* Toujours dans son ambition d'hégémonie, Google veut que ses outils soient installés sur tous les ordis et intensifier le déploiement de son Google Pack, notamment à l'intention des internautes novices.

* Voir également la liste de responsabilités qui incombent à Marissa Mayer, c'est pas la tâche qui lui manque :-)

* Enfin, le dernier fait souligné par Philipp vaut son pesant d'or : Google s'apprêterait à introduire sur Google.com une section de résultats proposant du contenu payant (paid content results section on Google.com).

Nous voici fixés pour 2007...


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vendredi 20 octobre 2006

Google : la suite ... dans les idées

Google : la suite ... dans les idées

ou comment réaliser un chiffre d'affaires d'une dizaine de milliards de dollars par an ?

C'est (relativement) simple : il suffit d'appliquer la formule Google, formule originale que la firme utilise pour calculer ses revenus publicitaires !


Revenu
= Nb d’utilisateurs x (Nb de requêtes/utilisateur) x (Nb de pubs/requête) x (Nb de clics/pub) x (Revenu/clic)
Question subsidiaire : une fois qu'on connaît la formule et le montant du revenu, peut-on calculer l'entité des autres éléments de l'équation ? Ça n'a l'air de rien, mais ça nous donnerait véritablement la mesure de la situation...

En attendant, voici quelques idées : au vu des chiffres annoncés par la firme, cela revient à dire que Google fait fi des dérives et s'accapare plus ou moins (disons plutôt plus que moins) 25% des parts de marché publicitaire, un résultat gigantesque qu'aucune société n'avait encore jamais réalisé à ce jour.

Concrètement, pour parler en termes simples et immédiatement accessibles, sur 4 dollars dépensés dans la pub, Google en prend 1 (Google to Get One in Four Web Ad Dollars) !

Une info à mettre en rapport avec les projections que faisaient Eric Schmidt en mars dernier, lors de la présentation de Google aux analystes financiers, sur laquelle je voudrais revenir en analysant plus précisément deux diapositives, les n° 8 et 9.

Commençons par la n° 9 :
Aujourd'hui, sur quatre dollars dépensés dans le commerce de détail, un dollar transite en ligne. Par conséquent vous pouvez aisément saisir les implications et les opportunités énormes qui s'offrent à nous.

À l'heure actuelle, la courbe de nos activités publicitaires est saine et suit une évolution croissante. Selon nos prévisions, nous devrions passer de 6 milliards de dollars cette année (2005) à 9,5 l'année prochaine (2006), en nous basant uniquement sur la tendance positive du trafic et de la monétisation de nos services.
Donc, le C.A. 2006, qui devrait avoisiner ou dépasser 10 milliards de dollars, est en parfaite adéquation avec les projections dévoilées en mars dernier !


Entre parenthèses, observons que ce revenu brut de 7,4 milliards de dollars sur les neuf premiers mois représentent 4,5 fois la valeur du deal avec YouTube, comme quoi, il y a de la marge, ou, comme dit Franck Poisson, le compte est bon. Une acquisition majeure qu'on pouvait déjà lire entre les lignes...

Des chiffres que l'on comprend mieux lorsque l'on sait que les liens vidéo vont maintenant s'ajouter aux liens affinitaires de Google et au marché de la recherche sur Internet, d'ores et déjà estimé à plus de 400 milliards de requêtes par an...

Ça nous fait un bel inventaire où mettre les pubs, enfin de quoi réaliser un système publicitaire plus exhaustif...

Un inventaire qui passe davantage par le développement de fonctionnalités plutôt que de produits propriétaires, tendance confirmée hier par Sergey Brin, dans le cadre de l'initiative « Features not Products », là encore une évolution annoncée dès le mois de mars :
Add features, not properties and make it really easy to use...

Ajouter des fonctionnalités plutôt que des produits propriétaires et rendre leur utilisation conviviale...
Google qui serait en train de plancher dans deux directions : une meilleure intégration de son interface pour mettre en avant la verticalisation du moteur, et l'étoffement de sa suite logicielle, en ajoutant bientôt Google Docs à Google Apps for your domain. Demain, il ne manquera plus que le navigateur et le système d'exploitation signés Google, et la boucle sera bouclée...

Un véritable défi pour Microsoft, qui AMHA devrait regarder du côté d'eBay ou de Yahoo, Yahoo qui vient tout juste d'annoncer des résultats moins flamboyants que ceux du premier de la classe, et le lancement de Panama, sa nouvelle plateforme de liens sponsorisés.

Donc, après un détour par les intemporels de Google, nous revoici avec les pieds sur terre. L'automne sera chaud. Et l'hiver froid :-)


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lundi 16 octobre 2006

Les blogs et la pub : pour ou contre

Les blogs et la pub : pour ou contre ?

Ça va encore jaser dans la blogosphère, à défaut des chaumières. Moi je vous le dis. Il faut dire que c'est surprenant. Ce matin en lisant mon fil de flux, tout d'abord je vois que le dernier billet de Loïc Le Meur s'intitule Publicité et je survole d'un œil distrait les premiers mots « Train, avion, voiture ? Avant de partir... ». Instantanément je pense « il voyage beaucoup, probable que c'est lié à ça ». Puis je poursuis ma lecture, le hasard voulant que le flux suivant soit celui de Pointblog. Titre du billet : Publirédactionnel. Premiers mots « Train, avion, voiture ? Avant de partir... »


Alors là, je tique, comme dirait la Miss. Je tique et puis je clique. C'est plus plug & play, c'est tique & clique (prononcer tique'n clique :-)

Pour découvrir que ces deux blogs sont désormais sponsorisés par Voyages-SNCF.com ! Pour combien de temps, allez savoir ? Le temps d'un billet (de train), d'un trajet, ou à vie ?



À noter qu'entre-temps chez Pointblog ils ont apparemment ressenti la nécessité de se justifier et d'enlever le lien au billet (qui n'est plus cliquable depuis la page d'accueil, et qu'on ne peut plus commenter directement, alors que c'est quand même la règle du jeu, sauf ici, mais pour combien de temps encore...), et que Bloïc a modifié le fond de son message :


Je ne sais si c'est en réponse au commentaire de Thierry Bézier (dont le blog est à visiter, formule très originale), qui lui fait remarquer « quitte a faire une pub autant faire une plus grosse image? parce que là on voit rien... », ou parce qu'il s'était planté dans la charte graphique convenue avec le sponsor (voir le fond du message sur Pointblog, qui se différencie nettement de celui des autres billets), mais quoi qu'il en soit mon sentiment est très bien résumé dans le premier commentaire de JUL :

De la pub dans des billets de blog, je crois vraiment mais alors vraiment que l'on s'égare là !
C'est la première pensée qui m'est venue à l'esprit. Et puis en y réfléchissant bien, je m'interroge. Car comme l'observe si finement Loïque, l'important, c'est quand même de garder « sa précieuse liberté de pen$er, (...) et ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'on n'a rien à vendre » !

Donc, est-ce vraiment condamnable ? Est-ce vraiment étonnant ? Ou serait-ce plutôt dans la logique des choses ? Sur Internet, les dérives publicitaires et la pollution promotionnelle ne sont-elles pas partout, et ne le seront-elles pas de plus en plus ? Que dire et penser en voyant un article-sandwich comme celui-ci :


ou un billet de blog ainsi conçu :


Comme l'avoue Jean-François avec la plus grande franchise :
...J’ai calé la publicité ou elle est censé transformer le mieux. Cette publicité n’est visible que pour les visiteurs occasionnels (zappeurs ?), les abonnés disposent de l’intégralité du flux sans pub et enrichi de mon bookmark collaboratif (...) Et les autres, vous en pensez quoi ?
Oui, j'en pense quoi ? Pas grand chose, à vrai dire. La même chose que quand je suis dans la rue avec un peu partout des affiches qui m'agressent, la même chose que quand je vois un film à la télé abondamment entrecoupé de pubs (en Italie, en gros c'est 5 minutes de pubs tous les quarts d'heure), la même chose que quand je lis un magazine avec les infos coincées entre les formats publicitaires, etc. etc.

J'en pense que tout ça pollue mon atmosphère et mon environnement, j'en pense que ce sont des nuisances visuelles et/ou acoustiques dont je me passerais volontiers, mais faudrait que j'aille sur la lune ou sur une île déserte, et encore...

Et j'en pense aussi que la frontière entre pollueurs et pollués n'est pas si marquée qu'on voudrait bien le croire, qu'il y a un incessant va-et-vient entre les deux pôles, où les pollués deviennent tantôt les pollueurs et les pollueurs les pollués, j'en pense encore que moi aussi je me mettrais peut-être à polluer si ça me rapportait suffisamment, mais j'attends encore les sponsors. C'est bizarre, Voyages-SNCF ils m'ont pas contacté, je comprends pas, pourtant c'est fléché depuis la Porte d'Orléans qu'il disait le Coluche, il est vrai que je suis pas dans le classement d'Edelman.

J'en pense enfin qu'il y a des moments où tout et tous me font chier, mais bon, faut pas le dire, d'ailleurs je l'ai pas dit. Ou alors je l'ai pas dit fort.


P.S. Mais je l'ai pensé tout haut...

Et vous, vous en pensez quoi ?

Tiens, pour finir sur une TRÈS belle note, voici une pub totalement désintéressée pour la future Céline Dion, découverte sur le blog de JUL, allez-y voir absolument (je vous mets pas la vidéo, juste pour vous obliger à cliquer le lien). Trop géniale la petite, un talent immense qui se fout du nombre des années. Et à la différence du grand dadais, moi je dis que sa coiffure, sa robe et ses chaussures lui vont très bien. Il faut laisser les enfants grandir, surtout pas chercher à leur inculquer des principes marketing à la con dès l'enfance, et vouloir à tout prix les faire apparaître comme des gravures de mode, ils n'auront malheureusement que trop le temps de découvrir ça tout seuls...

Qu'y a-t-il de plus beau que l'innocence des enfants en ce monde misérable ? Et entre l'innocence et le look, vous préférez quoi ? Quand je pense qu'ils se sont même mis à faire défiler les mômes, quelle horreur ! À choisir entre deux maux, je préfère encore la pub sur les blogs :-)

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jeudi 12 octobre 2006

Les intemporels de Google


Article initialement publié en postface du livre « Le monde selon Google », dont j'ai déjà rendu compte de la publication aux éditions Distriforce (préface de Jean Véronis), et que je vous engage à lire si vous voulez en savoir plus sur Google.


Je vous le propose aujourd'hui en accord avec les auteurs, Régis LANGLADE, Sébastien BALULA, Cyril LOUIS, Philippe TORLOTING et Patrick TOURNIER, que je remercie vivement pour leur disponibilité.

Seule l'introduction a été remaniée pour mieux cibler le texte, tant en fonction de l'actualité de ces jours-ci que du cadre de mon blog. Billet un peu long, à imprimer de préférence pour le lire à tête reposée, mais les liens hypertexte sont là pour vous faciliter la navigation et vous permettre d'approfondir à votre gré.

* * *

Introduction
L’approche « aucune contrainte »
La pyramide des besoins selon Google
Google et l’informationaute
Build Brand Recognition
Le marketing selon Google
Conclusion

* * *

Introduction

Depuis le début de la semaine, le Web planétaire bruisse du rachat de YouTube par Google pour un prix faramineux. Et les analyses tentatives d'analyse se multiplient pour tenter de percer l'inscrutable Google Strategy, et de comprendre la place où s'inscrit cette nouvelle pièce dans l'infini puzzle stratégique de Google afin de mieux en affiner le rapport signal-bruit.

Un puzzle particulièrement difficile à appréhender, vu le dynamisme bouillonnant des compères Page-Brin-Schmidt, des Google Labs et de la formidable machine économique qu’ils mettent en place avec ingéniosité, intelligence, savoir-faire, et une constance quasi-quotidienne !

Une effervescence telle que pas un jour ne se passe sans son lot d’infos et de rumeurs sur de nouveaux produits, nouveaux services, nouveaux procès, nouveaux records, nouveaux brevets, nouveaux scoops, etc., autant de tesselles d’une mosaïque éparpillée.

Une constance et une effervescence qui n'ont certes pas été démenties ces dernières semaines, avec la mise à disposition gratuite des Google Widgets et de nouveaux services trop nombreux (Sergey Brin dixit) !

L'info la plus notable restant le lancement de Google Docs (serait-ce un clin d'œil à Microsoft et à son fameux .DOC ?), qui n'est autre que l'avancée à peine masquée de Google Office et du futur Webtop, suite logicielle destinée à mettre définitivement au placard le Desktop et la suprématie bureautique de Microsoft, qui a déjà commis l'erreur incompréhensible de ne pas saisir l'émergence d'Internet à temps, et qui serait impardonnable de perdre le train du Web une seconde fois. Hasta la Vista ! [Début]

* * *

L’approche « aucune contrainte »

Cette entrée en matière pour dire qu’esquisser une analyse de Google implique faire abstraction des contingences dictées par l’actualité, et se concentrer sur les fondamentaux atemporels de la firme, ceux qui caractérisent et distinguent sa culture d’entreprise indépendamment d’hier, aujourd’hui ou demain.

Formidable success story dans le plus pur style américain, Google a réalisé l’adéquation parfaite de la rencontre entre l’offre et la demande, en réussissant à offrir au peuple d’Internet ce qu’il voulait au moment où il le voulait, allant même jusqu’à anticiper ses exigences, exprimées autant qu’inexprimées.

Avant Google, la recherche sur Internet était considérée comme un service parmi tant d’autres, à peu près au même titre que la météo, les horaires de train, l’horoscope et autres babioles totalement anecdotiques. Même le champ de recherche était noyé dans la masse, un onglet minuscule où il n’y avait pas la place de saisir deux mots côte à côte !

En rupture totale avec cette approche – ou, pour mieux dire, avec cette absence d’approche –, Google a mis la recherche au cœur de la page, une belle grande page blanche avec au centre une ligne entière dédiée à ma quête d’information ! Là où la concurrence proposait une page d’accueil surchargée et encombrée de froufrous superflus, propre à l’égarement, Google a répliqué par une page claire, limpide, aérée. Ah ! Je respire, ne suis distrait par rien d’inutile et reste concentré sur ma réflexion : quel mot clé, quelle phrase clé, ma recherche sur Internet est d’abord une introspection… Penser à son objet exige de moi que je le définisse au plus près sous peine de passer à côté, dans cet océan, ce Mare magnum qu’est l’Internet !

Une infinitude où, entre domaine public et Web invisible, la masse liquide de l’information s’accroît de façon exponentielle. Ce phénomène a un nom : l’infobésité. Qui génère d’une part le bruit – trop d’informations tue l’information – et de l’autre le silence – ce que je cherche existe, je le sais, c’est là quelque part, mais je ne le trouve pas. Avec au final une réponse trop souvent inaudible, et un utilisateur désorienté, submergé par la profusion informationnelle.

Oui, probablement, voilà le principal secret de Google : avoir compris avant tout le monde qu’au cœur de l’Internet était la recherche, et qu’au cœur de la recherche était la pertinence. L’utilisateur cherche, Google trouve. Aussi simple que ça ! Une réponse de qualité. Quasi-instantanément, ce qui ne gâte rien !
Google = qualité + simplicité + rapidité d’accès à l’information pertinente, le triptyque gagnant du moteur ! Trois déterminants livrés en bundle comme disent les anglo-saxons, offre couplée…
En outre, dans ce cycle sans fin, plus la masse d’info augmente, plus la recherche devient nécessaire, et plus la qualité des réponses indispensable. Donc, tant que Google trouvera ce que l’utilisateur cherchera, celui-ci sera satisfait de celui-là. Et un utilisateur satisfait est un utilisateur fidélisé. Franchement, pourquoi aller voir ailleurs, d’autant plus que c’est moins bien et plus cher ! Voici l’autre atout imparable de Google : la gratuité !

Un exemple parfait de cette approche googlienne nous est donné avec Gmail, autre rupture majeure par rapport à ce qui se faisait en matière de courrier électronique, courriel et recherche sur Internet occupant de loin les deux premiers rangs des activités préférées des internautes.

Là encore, l’offre de Google désarçonne la concurrence : alors que les principaux fournisseurs de « comptes postaux » offraient des services « gratuits » aux capacités limitées, qui devenaient immédiatement payants dès qu’on avait la prétention incongrue d’oser exiger des prestations un peu plus qualitatives, Google annonce – un premier avril, s’il vous plaît ! – la mise à disposition gratuite :
  1. d’un espace initialement « bridé » à 1 Gigaoctet, doublé par la suite et encore extensible !
  2. d’un filtre anti-spam et anti-virus extrêmement puissant !
  3. d’une fonctionnalité d’indexation pour retrouver n’importe quel message en une fraction de seconde !
  4. etc. etc.
De plus avec la formule originale d’accès au service « sur invitation », Google s’assure un bouche à oreille planétaire qui ne se démentira plus et s’étendra même à d’autres produits / services de la firme.

Voici deux exemples de rupture majeure, la recherche et le courriel, avec à la base une seule et même approche gagnante : qualité + simplicité + rapidité + gratuité ! Une philosophie définie en toutes lettres dans la stratégie de Google, qualifiée d’approche « no constraints » :
  • aucune contrainte matérielle initiale, en termes de puissance de traitement, de capacités de stockage, de bande passante, etc. : d’où la possibilité d’offrir à l’utilisateur un service de qualité, rapide et convivial ;
  • aucune contrainte économique initiale, qui serait liée à la monétisation des services : être avant tout orienté utilisateur, les revenus suivront, d’où la gratuité…
Une approche « disruptive » originale, donc, essentiellement axée sur les besoins des utilisateurs, et visant à satisfaire ces besoins en priorité. Ce qui n’est pas toujours le cas de nombre d’autres organisations, loin s’en faut, pour qui les intérêts des actionnaires passent volontiers DEVANT ceux des utilisateurs-clients-consommateurs… [Début]

* * *

La pyramide des besoins selon Google

Nous disions plus haut que « Google a réalisé l’adéquation parfaite de la rencontre entre l’offre et la demande ». En économie, le lieu de rencontre entre l’offre et la demande est ce qu’on appelle un marché. Dont les deux pôles sont, en simplifiant à l’extrême : les organisations d’une part, les utilisateurs de l’autre. Et où les premières cherchent constamment à connaître – pour mieux les anticiper et les servir – les motivations, les désirs et les besoins des seconds. Des désirs et des besoins hiérarchisés, qui sont le levier des motivations…

Or en appliquant une hiérarchisation en cinq classes, du genre pyramide de Maslow revue et corrigée pour Internet :
  • Classe I - Besoins matériels : ordinateurs, mobiles, consoles de jeux, dispositifs nomades, etc.
  • Classe II - Besoins logiciels : systèmes d’exploitation, programmes, applications, etc., qui font fonctionner ces matériels
  • Classe III - Besoins de connexion : socialité du réseau et identification, peuple des internautes, appartenance à des groupes, des forums, des communautés, etc.
  • Classe IV - Besoins de présence : être sur Internet, chercher sur Internet
  • Classe V - Besoins de visibilité : se positionner sur Internet, se faire trouver sur Internet (une présence invisible sur le Web n’ayant pas grand sens, dans la plupart des cas).
nous voyons que Google occupe déjà toutes les classes, peu ou prou, avec une nette prédilection pour se placer au sommet de la pyramide, des classes III à V, pour peu qu’on veuille appliquer ici aussi l’approche « no constraints » : aucune contrainte matérielle, aucune contrainte logicielle, « network is the computer ».

Par conséquent, juste pour la commodité du raisonnement, nous pourrions redéfinir ces trois classes supérieures en besoins primaires, secondaires et tertiaires, sans toutefois donner de priorité aux uns plutôt qu’aux autres vu leur interdépendance si étroite. Avec en outre, le besoin d’information transversal à ces trois catégories : ce n’est pas pour rien qu’on parle de systèmes d’information, de technologies de l’information, ou encore de société de l’information. À tel point que, si ce n’est déjà fait, l’homo œconomicus laissera bientôt sa place à l’informationaute !

Tel est, à mon avis, le futur cadre d’évolution de Google. [Début]

* * *

Google et l’informationaute

À réalité nouvelle, désignation nouvelle ! À l’avenir, Internet ne sera plus réservé aux seuls internautes, mais aux informationautes lato sensu, à savoir tous les utilisateurs qui auront accès au réseau des réseaux depuis une plate-forme quelconque : les téléphonautes depuis le réseau téléphonique, les télénautes depuis la télévision, les ludonautes depuis les consoles de jeux, les « domonautes » depuis les électroménagers, etc. etc.

Ce que Google résume d’une simple phrase : « You don’t need to be at your desk to need an answer », soit, en d’autres termes, « Votre bureau n’est plus votre seul point d’accès à l’information ».
L’information, dénominateur commun à tous ces usagers. Qui expriment une demande en information gigantesque, planétaire, concomitante, multilingue…

Donc pour Google, la question est, sera : comment satisfaire ces besoins démultipliés ? Et comment les satisfaire avec la même facilité, rapidité, qualité, voire gratuité, le carré d’as qui a permis jusqu’à présent à la firme d’asseoir sa suprématie ?
Pour autant, il est probable que le futur de Google dépende étroitement des relations que la société réussira à nouer – ou non – avec les informationautes.

Tout va très vite sur Internet, et pour peu que l’expérience des utilisateurs ne corresponde plus à leurs attentes, celles et ceux qui ont fait le succès de Google hier pourraient bien être les mêmes qui décréteront son déclin demain.

Le challenge est ouvert 24/7/365, et comme dit Bill Gates en personne, dans cette hypercompétition, aucune erreur n’est permise.

En attendant, à la surprise de tout le monde, Google fait un sans faute et montre que la société n’a aucunement l’intention de s’endormir sur ses lauriers ! N’a-t-elle pas inscrit au rang de ses priorités stratégiques la nécessité d’œuvrer à la reconnaissance de la marque ? [Début]

* * *

Build Brand Recognition

Ne trouvez-vous pas curieux qu’une marque comme Google, qui s’est hissée en moins de dix ans à la hauteur d’enseignes mondialement connues, voire qui les a dépassées, considère « stratégique » la nécessité de conforter toujours plus sa notoriété ? Qu’elle ne donne pas pour acquise sa reconnaissance actuelle, pourtant largement plébiscitée aux quatre coins du monde ?

D’après moi, la notion qui caractérise le mieux cette obsession qu’a Google de constamment bâtir sa réputation est l’universalité.

De son logo à sa devise en passant par la nature proclamée de sa mission, tout traduit ce désir, ce besoin d’universel chez Google.

Lorsque vous arrivez sur la page principale de Google, la couleur dominante est le blanc, celle qui fait ressortir toutes les autres, suivie du bleue, du rouge, du jaune, du vert et du noir, ce noir que l’on retrouve dans les pages de réponses à nos requêtes, où les résultats sont écrits … noir sur blanc !

Ces six couleurs dominantes correspondent aux couleurs simples décrites par Léonard de Vinci dans son Trattato della Pittura (Codex urbinas, n° 1270), traité sur la peinture probablement commencé aux alentours de l’an 1490, voilà plus de 5 siècles, où il définit déjà des couleurs primaires et secondaires :
« I semplici colori sono sei, de' quali il primo è bianco, (…) il giallo il secondo, il verde il terzo, l'azzurro il quarto, il rosso il quinto, il nero il sesto; ed il bianco metteremo per la luce senza la quale nessun colore veder si può, ed il giallo per la terra, il verde per l'acqua, l'azzurro per l'aria, ed il rosso per il fuoco, ed il nero per le tenebre, che stan sopra l'elemento del fuoco, perché non v'è materia o grossezza dove i raggi del sole abbiano a percuotere, e per conseguenza illuminare. »

Les six couleurs simples selon Léonard
(Nous avons les six couleurs simples, dont le blanc est la première, (…) le jaune la seconde, le vert la troisième, le bleu la quatrième, le rouge la cinquième, le noir la sixième ; nous choisissons le blanc pour la lumière, sans laquelle aucune autre couleur ne peut être vue, le jaune pour la terre, le vert pour l’eau, le bleu pour l’air, le rouge pour le feu, et le noir pour les ténèbres, qui sont au-dessus de l’élément feu, puisqu’on n’y trouve ni matière ni corps que les rayons du soleil pourraient irradier, et donc illuminer.)
Je ne sais si en choisissant leur logo Larry Page et Sergey Brin ont fait référence à l’œuvre de Léonard, grand prédécesseur et connaisseur de toutes les branches du savoir, mais la symbolique des couleurs de Google reprend bien cette totalité, origine étymologique du terme universalité, où les quatre éléments fondamentaux – la terre, l’eau, l’air et le feu – sont baignés de lumière et d’ombre – le blanc et le noir –, avec une nette prédominance du blanc, résultante de toutes les couleurs, symbole essentiel de pureté.

Un désir de pureté – de chasteté ? – qui transparaît jusque dans la devise de Google, Don’t be Evil (Ne sois pas le mal), qu’on pourrait croire sortie tout droit des Dix Commandements ! Vinton Cerf, père de l’Internet et du protocole TCP/IP n’a-t-il pas été recruté par Google comme Évangéliste en chef de l’Internet ? S’il est vrai que le nom fait la fonction…

Or quelle est la mission essentielle de cette « évangélisation » selon Google ? Elle consiste, selon les mots et concepts mêmes retenus par la firme, à « organiser l’information mondiale – toute l’information, et pas seulement une partie – et faire en sorte qu’elle soit universellement accessible et utilisable, dans toutes les langues, tous les pays, et sur tous les supports, en ligne et hors ligne… »

En d’autres temps quiconque aurait osé affirmer pareilles visées se serait immédiatement vu taxé de mégalomanie galopante, au mieux de démence, au pire d’hérésie !

Pourtant personne ne met aujourd’hui en doute que Google a les moyens de ses ambitions, que la société jouit d’un statut hors normes et qu’elle est devenue – bien plus qu’un simple moteur de recherche – un symbole. Je ne fais plus une recherche sur Internet, je google !

Une verbalisation déclinable dans toutes les langues qui en dit long sur le pouvoir de Google, je ne suis pas spécialiste mais je crois qu’on n’avait jamais vu pareille chose auparavant !

Et non, personne ne met plus en doute ni la capacité ni les compétences de Google, de poursuivre et réaliser son fol objectif, notamment grâce à son expertise en marketing ! [Début]

* * *

Le marketing selon Google

La firme place la conquête du public sous le double signe de l’originalité et de l’interactivité.

Depuis sa création, Google est une société originale, à nulle autre pareille, qui ne fait jamais rien comme ses compétiteurs. Son entrée en bourse est d’ailleurs un modèle du genre, dont l’analyse sort largement des limites de cette modeste contribution, mais là encore en rupture totale avec ce qui se pratiquait avant. Certes, chaque entreprise a sa culture propre, c’est bien connu, mais Google pratique avec bonheur un marketing de la surprise et de la nouveauté, à un rythme tel qu’il devient pratiquement impossible à ses concurrents de relancer tout en restant crédibles !

D’où l’image durablement ancrée d’une société toujours à la pointe de l’innovation, fleuron du Web 2.0 (seule société à pouvoir se targuer d’une telle reconnaissance, parmi les géants de la recherche), en pleine santé financière, avec un potentiel de croissance prodigieux !

Oui, la mariée est jeune et belle, promise à un avenir radieux, or au lieu de jouer les bêcheuses – elle pourrait –, elle noue patiemment ses relations avec ses utilisateurs, dans un dialogue permanent (différence fondamentale avec Microsoft, par exemple, chez qui la communication est essentiellement unilatérale) où elle laisse volontiers la parole à ses interlocuteurs. Retour assuré !

Du reste, l’un des 7 principes marketing mis en avant par la société n’est-il pas : « Let others speak for you » (Laissez les autres parler pour vous) ?


Une interactivité qui se décline avec la mise en place de blogs « officiels » de Google, que toutes et tous peuvent fréquenter, et où toutes et tous peuvent librement intervenir.

Google est une entreprise à l’écoute, donc, pour qui l’informationaute est une personne responsable, majeure et vaccinée, digne d’être impliqué(e) au même titre que s’il ou elle faisait partie intégrante des communicateurs de l’entreprise ! Ainsi peut-on lire sur la page d’accueil de Google.com, en anglais (ne pas oublier qu’il s’agit d’une société américaine) : « Dissatisfied? Help us improve » (Vous êtes insatisfaits ? Aidez-nous à nous améliorer). Difficile d’être plus clair !

En fait, pour Google, rester simple et encourager l’interactivité est le meilleur moyen :
  • de parler aux utilisateurs un langage auquel ils sont sensibles
  • d’apprendre à les connaître pour mieux s’y adapter (les apprivoiser, en quelque sorte)
  • de parvenir à satisfaire leurs besoins et leurs goûts sans se montrer envahissant, sans heurter leurs habitudes, ce qu’ils supporteraient mal,
  • d’anticiper leurs attentes ou d’être réactif en temps voulu
  • de les influencer tout en se faisant discret, pour réussir à modifier leurs attitudes et leurs comportements dans un sens favorable à ses objectifs : la définition parfaite du Marketing !
[Début]

* * *

Conclusion

Qualité, simplicité, rapidité, gratuité, universalité, originalité, interactivité, tels sont les maîtres mots de Google ! Les fondamentaux autour desquels Google a bâti, bâtit et continuera de bâtir, selon toute probabilité, son insolente réussite.

Google, une entreprise de rupture, une entreprise qui fascine, une entreprise dont l’avenir sera lié, comme toujours, à la qualité et la pertinence des réponses qu’elle apportera aux enjeux majeurs que le futur d’Internet nous réserve :
  • l’intégration de plus en plus étroite entre les sphères publique et privée, sociale et familiale, professionnelle et personnelle des individus ;
  • le traitement transparent des données personnelles et confidentielles, les garanties vis-à-vis des utilisateurs.
L’écueil que Google devra éviter (ou l'erreur stratégique, si erreur il y a), pourrait se situer au niveau d'un excès de « Thought leadership », que les informationautes finiraient par percevoir comme une réification (doublée d'une marchandisation) de leur personne, et d'une mainmise inacceptable sur certaines de leurs libertés fondamentales, telles que le droit à s'exprimer, à communiquer ou au respect de la vie privée de chacun et chacune. Avoir le réflexe Google, d’accord ; Google maître à penser, jamais ! Tant que la société restera à sa place, tout ira pour le mieux dans le meilleur du Web.
Dans ce cadre plus ou moins extensible, qualité, simplicité, rapidité, gratuité, universalité, originalité, interactivité demeureront les intemporels de Google !
[Début]

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lundi 9 octobre 2006

Les confessions d’un hétérotextuel


« Je suis porté sur le texte ! » Qui m’en fera grief ?

En une phrase, tout est dit. Pensez-vous ! Las des quolibets (récemment, on m’a même traité d’atextué…), j’ai décidé d’assumer et de vivre pleinement ma textualité. Au seuil de la cinquantaine, l’heure du bilan a sonné. Ma maturité pourrait-elle jouir d’un coming-out ? C’est à l’aune de ce genre de démarche qu’on apprécie le degré d’épanouissement textuel de son auteur. Je vous en laisse juges.

Toujours précoce pour mon âge, j’ai eu mon premier rapport textuel dès la période travaillée de l’adolescence. La textualité troublée des ados est un phénomène bien connu et largement observé. Depuis cet éveil, ayant pris goût à la chose, je suis devenu hyperactif (ce que les scientifiques appellent l’hypertextualité), avec une fréquence quotidienne de mes activités textuelles, diurnes ou nocturnes, et une durée moyenne pouvant varier de 10 à 12 heures, en fonction des saisons et des humeurs. Sans Viagra S.V.P. (Non, ne soupirez pas Mesdames).

L’inappétence textuelle, connais pas !

Ceci étant, au risque de me faire tancer d’obsédé textuel, je ne me reconnais aucune passion coupable ou pulsion inavouable : ni tourisme, ni harcèlement (le fameux textual harassment des anglos-saxons) ni autres scandales textuels, tout au plus un léger fétichisme, qui se traduit par une attirance immodérée pour les vieux livres, dont la vue et le toucher provoquent chez moi une forte excitation poïétique ! De la cave au grenier, ces objets textuels tapissent les murs de mon antre.

J’ajouterais volontiers un penchant prononcé pour le trafic textuel, qualifié de linkbait Outre-Atlantique...

De fait, ce n’est pas pour rien si j’ai choisi la traduction-interprétation comme métier, puisqu’il est notoire que la langue joue un rôle fondamental dans l’apprentissage du plaisir textuel.

Mais la langue n’est pas le seul organe impliqué, car pour bien agencer les membres d’une phrase, il y faut aussi du doigté. Sans abuser, c’est clair…

[MàJ - 10/10/2006] Surtout que le doigtage textuel (à l'époque du Web 2.0 on parle désormais de digitalisation) excessif n’est pas sans danger, ce que semble confirmer la teneur d’un courriel reçu suite à la publication de ce billet. Je vous le livre in extenso :
Cher Maître,

Vous qui êtes un expert en la matière, je vous prie de dissiper le doute qui me hante depuis mon enfance : est-il vrai que le doigtage textuel rend sourd ? D’aucuns prétendent que c’est un mensonge répandu par une societé textuophobe. Or n'ayant pas particulièrement l’ouïe fine, je crains que mes débordements textuels y soient pour quelque chose. Qu’en pensez-vous ?
CQFD !

Donc, ce désir textuel ardent, doublé d’une passion dévorante, m’a conduit à explorer de nouveaux comportements et découvrir de nouvelles formes, qui revêtent les atours du palimptexte (concept en vis-à-vis de l’homotextualité, qui caractérise les textes produits par un même auteur). Une gymnastique mentale stimulante, heuristique à défaut d’être physique (petit clin d’œil au passage…).

Voici pour mes prestations. Maintenant, avec votre consentement bien sûr, permettez-moi de lancer un grand sondage pour mieux mesurer l’appétit et le potentiel textuels des internautes. J’espère que vous serez nombreuses et nombreux à y répondre et à faire suivre … le bouche à oreille (en agrémentant de buzzbisous, ce qui ne gâche rien ;-)

1. À quel âge avez-vous eu vos premières relations textuelles ?
2. Quel est votre sentiment face à une page vierge ?
3. Selon vous, quelles sont les principales idées reçues sur la textualité ?
4. Comment réagissez-vous en cas d’agression textuelle, écrite ou verbale ?
5. Que faites-vous en cas d’abstinence textuelle prolongée ?
6. Quelle est votre recette du bonheur textuel ?
7. Mantra ou tantra, quel sera votre mot de la fin ?

Réponses facultatives à faire parvenir au ci-devant :

Pervers Pépère
Domaine du septième ciel
A12C4 Nirvana



P.S. Billet qui fait pendant au précédent, scripto vs. vidéo...

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samedi 7 octobre 2006

Tout en video : liens Adscriptor du samedi 7 octobre 2006

Tout en vidéo : liens Adscriptor du samedi 7 octobre 2006

À l'heure où l'on parle intensément de YouTube et des rumeurs de rachat par Google, qui pourrait intervenir incessamment sous peu, il m'a semblé intéressant de vous proposer quelques liens vidéo en espérant ne pas avoir trop de problèmes de droits d'auteur.

En tout cas j'ai vraiment passé un bon moment, à partager sans modération.

Commençons par Kamini et son rap de Marly-Gomont, « y'a pas de bitume là-bas, c'est que des pâtures... »

Top génial :

Via David, qui propose également une interview de Kamini sur son site. Voir aussi sur YouTube l'interview sur TF1, ou encore son passage à Canal+ et chez Cauet.

La preuve vivante que sur Internet tout peut aller très très vite...

* * *

Lui aussi est passé en Picardie à TGV (très grande vitesse). Après le rap, la dance. The Matt's Dancing World Tour. Super étonnant, un gars de 29 ans qui danse une espèce de gigue très personnelle devant les plus beaux endroits du monde. Exotique et dépaysant.


Via Marketing Alternatif, la suite sur le blog de Matt qui raconte son tour du monde.

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Vous avez envie de changer ? Alors regardez ça, ça s'emballe après les 45 premières secondes, mais votre patience sera récompensée. Ces politiques me surprendront toujours. J'ai perdu la source, qu'il m'en excuse.



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Et pour finir en beauté, voici têtes à claques.tv, fortement conseillé si vous avez le cafard ! (Via Franck)


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Ça me donne envie de me faire mon cinéma tout ça, comme Vinvin parti enseigner en Amérique :


Que voulez-vous ? On ne peut pas toujours être sérieux ! :-)



P.S. Depuis la mise en ligne de ce billet j'ai découvert un site qui déchire, si vous voulez vous éclater en vidéos humour allez vite faire un tour dans le monde enchanté d'eBaumsworld. Tiens, juste une pour vous donner l'envie (interdite aux moins de 18 ans...) :



Ou encore George Bush comme vous l'avez encore jamais vu, ni entendu :-) Ce qu'on appelle la gueule langue de bois, chose ordinaire pour des politiques, après tout !

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